Paroisse Saint Martin de Bezons
SESSION 7 : Vendredi 18/06/2021
20h30
Introduction : Une histoire d’amour
La jeune et belle Marie confiée à la garde du juste Joseph était la lumière qui vint éclairer sa maison. Il l’a accueillie et surement, a dû formuler des projets de vie heureuse. Et voilà qu’il découvre l’impensable. Marie serait enceinte !
Le récit biblique nous relate comment Joseph, en bon père d’amour, projeta de rompre secrètement avec Marie. (Mat 1.19). Il connaissait la conséquence d’une telle situation et ne pouvait concevoir que cela arrivât. L’amour pour cette belle enfant était plus grand que les doutes et la douleur profonde des beaux projets de famille qui s’envolaient.
La visite de l’ange le conforte dans sa foi et le rend disponible à la réalisation du projet de Dieu.
Accueillir à nouveau Marie et l’enfant qu’elle portait est donc l’expression de l’amour inconditionnel et de la confiance de Joseph à DIEU.
Accueillir l’autre sans distinction, c’est accueillir Dieu. Des pauvres bergers aux riches mages venus adorer l’enfant Roi sauveur du monde et saluer Joseph et Marie, tous avaient accès à la mangeoire.
Accueillir c’est savoir reconnaître la présence de DIEU dans celui qui frappe à la porte, qui demande, qui cherche, qui attend, … tout simplement dans son prochain.
« Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli (…). Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Mt 25, 35s)
La relation de Joseph et Marie reste une union d’amour et de confiance que chacun a mis en l’autre, acceptant de vivre pleinement et avec assurance le plan de DIEU afin d’offrir au monde « le sauveur de l’humanité ».
A l’image de la sainte famille, sachons aimer et ouvrir nos foyers à l’amour infini du Seigneur.
- Enseignement du pape : Père dans l’accueil
Joseph accueille Marie sans fixer de conditions préalables. Il se fie aux paroles de l’Ange. « La noblesse de son cœur lui fait subordonner à la charité ce qu’il a appris de la loi. Et aujourd’hui, en ce monde où la violence psychologique, verbale et physique envers la femme est patente, Joseph se présente comme une figure d’homme respectueux, délicat qui, sans même avoir l’information complète, opte pour la renommée, la dignité et la vie de Marie. Et, dans son doute sur la meilleure façon de procéder, Dieu l’aide à choisir en éclairant son jugement ».[18]
Bien des fois, des évènements dont nous ne comprenons pas la signification surviennent dans notre vie. Notre première réaction est très souvent celle de la déception et de la révolte. Joseph laisse de côté ses raisonnements pour faire place à ce qui arrive et, aussi mystérieux que cela puisse paraître à ses yeux, il l’accueille, en assume la responsabilité et se réconcilie avec sa propre histoire. Si nous ne nous réconcilions pas avec notre histoire, nous ne réussirons pas à faire le pas suivant parce que nous resterons toujours otages de nos attentes et des déceptions qui en découlent.
La vie spirituelle que Joseph nous montre n’est pas un chemin qui explique, mais un chemin qui accueille. C’est seulement à partir de cet accueil, de cette réconciliation, qu’on peut aussi entrevoir une histoire plus grande, un sens plus profond. Semblent résonner les ardentes paroles de Job qui, à l’invitation de sa femme à se révolter pour tout le mal qui lui arrive, répond : « Si nous accueillons le bonheur comme venant de Dieu, comment ne pas accueillir de même le malheur » (Jb 2, 10).
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Joseph n’est pas un homme passivement résigné. Il est fortement et courageusement engagé.
L’accueil est un moyen par lequel le don de force qui nous vient du Saint Esprit se manifeste dans notre vie. Seul le Seigneur peut nous donner la force d’accueillir la vie telle qu’elle est, de faire aussi place à cette partie contradictoire, inattendue, décevante de l’existence.
La venue de Jésus parmi nous est un don du Père pour que chacun se réconcilie avec la chair de sa propre histoire, même quand il ne la comprend pas complètement.
Ce que Dieu a dit à notre saint : « Joseph, fils de David, ne crains pas » (Mt 1, 20), il semble le répéter à nous aussi : "N’ayez pas peur !". Il faut laisser de côté la colère et la déception, et faire place, sans aucune résignation mondaine mais avec une force pleine d’espérance, à ce que nous n’avons pas choisis et qui pourtant existe. Accueillir ainsi la vie nous introduit à un sens caché. La vie de chacun peut repartir miraculeusement si nous trouvons le courage de la vivre selon ce que nous indique l’Évangile. Et peu importe si tout semble déjà avoir pris un mauvais pli et si certaines choses sont désormais irréversibles. Dieu peut faire germer des fleurs dans les rochers. Même si notre cœur nous accuse, il « est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses » (1Jn 3,20).
Le réalisme chrétien, qui ne rejette rien de ce qui existe, revient encore une fois. La réalité, dans sa mystérieuse irréductibilité et complexité, est porteuse d’un sens de l’existence avec ses lumières et ses ombres. C’est ce qui fait dire à l’apôtre Paul : « Nous savons qu’avec ceux qui l’aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien » (Rm 8, 28). Et saint Augustin ajoute : « …même en ce qui est appelé mal (etiam illud quod malum dicitur) ».[19] Dans cette perspective globale, la foi donne un sens à tout évènement, heureux ou triste.
Loin de nous, alors, de penser que croire signifie trouver des solutions consolatrices faciles. La foi que nous a enseignée le Christ est, au contraire, celle que nous voyons en saint Joseph qui ne cherche pas de raccourcis mais qui affronte “les yeux ouverts” ce qui lui arrive en en assumant personnellement la responsabilité.
L’accueil de Joseph nous invite à accueillir les autres sans exclusion, tels qu’ils sont, avec une prédilection pour les faibles parce que Dieu choisit ce qui est faible (cf. 1 Co 1, 27). Il est « père des orphelins, justicier des veuves » (Ps 68, 6) et il commande d’aimer l’étranger.[20] Je veux imaginer que, pour la parabole du fils prodigue et du père miséricordieux, Jésus se soit inspiré des comportements de Joseph (cf. Lc 15, 11-32).
- Prière
Ô Glorieux Saint Joseph, époux de Marie, ne nous oublie pas.
Aide-nous à parvenir au salut. Ton pouvoir rend possible des choses qui semblent impossibles, regarde nos besoins actuels.
Viens à notre aide dans les circonstances où nous nous trouvons et prends sous ta garde paternelle ces questions importantes et difficiles que nous te recommandons, afin que leur heureuse issue advienne pour la plus grande gloire de Dieu et le bien des âmes.
Saint Joseph, secours dans les moments d’épreuve, prie pour nous.
Amen
- Chant
- Prière personnelle : (Au plus 2 minutes par personne)
- Prière
« Ô Bienheureux Joseph, nous recourons à vous, dans notre tribulation, et, après avoir imploré le secours de votre Très Sainte Épouse, nous sollicitions aussi, en toute confiance, votre patronage.
Au nom de l'affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, au nom de l'amour paternel dont vous avez entouré l'Enfant Jésus, nous vous supplions de jeter un regard propice, sur l'héritage acquis par Jésus-Christ, au prix de Son Sang, et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans nos besoins.
Ô Gardien très vigilant de la Sainte Famille, protégez la famille privilégiée de Jésus Christ. Père très aimant, préservez-nous de toute contagion, de la corruption et de l'erreur ; protecteur très puissant, soyez nous secourable et assistez-nous, du haut du Ciel, dans le combat que nous avons à soutenir contre la puissance des ténèbres.
Et de même qu'autrefois vous avez arraché l'Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd'hui la Sainte Église de Dieu contre les embûches de l'ennemi et contre toute adversité, et couvrez-nous de votre constante protection, afin que nous puissions, à votre exemple et par votre assistance, vivre saintement, mourir pieusement, et obtenir l'éternelle félicité dans le Ciel.
Amen. »
"Joseph, laisse-moi te regarder"
Joseph,
Toi l'homme d'un autre regard,
Laisse-moi te contempler et admirer en toi l'homme de la docilité aux inspirations divines.
Laisse-moi te regarder et puiser en toi la patience des transformations intérieures.
Laisse-moi te regarder et m'imprégner de ta lumière qui émane de ta sagesse.
Laisse-moi te regarder et scruter le mystère d'amour qui rend ta foi si vivante.
Laisse-moi te regarder et plonger dans l'infini du ciel qui t'habite.
Laisse-moi te regarder et m'arrêter longuement pour m'injecter de ta force et poursuivre la route jusqu'au cœur de Dieu.
Laisse-moi te regarder et entrer dans ton silence priant pour consentir avec toi à l'œuvre du Père, à l'agir de l'Esprit, à la vie de Jésus.
Joseph,
Toi, l'homme du dedans, éclaire en moi le chemin de la vraie liberté, que mon regard enfin épouse la transparence du tien.
Amen.
- Dévotion
- Notre Père
- Je vous salue Marie
- Je vous salue Joseph (x3)
Je vous salue, Joseph,
Vous que la grâce divine a comblé.
Le sauveur a reposé entre vos bras et grandi sous vos yeux.
Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus,
L’enfant divin de votre virginale épouse est béni.
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu,
Priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours,
Et daignez nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.
- Souvenez-vous.
Souvenez-vous ô glorieux Saint Joseph, modèle et Saint patron des amis du Sacré cœur, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, sollicité votre secours et imploré votre suffrage, ait été abandonné. Animé d’une pareille confiance, ô chaste époux de Marie, ô tendre Père, nous venons à vous et gémissant sous le poids de nos péchés, nous nous prosternons à vos pieds. Ô juste Joseph, Père nourricier du Verbe fait homme pour nous ne méprisez pas nos prières mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen !
- Conclusion
- Gloire au Père
- Bénédiction