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Paroles pour un dimanche

Fête de l’Assomption 2018

Fête de l’Assomption 2018

Ap 11, 19a ; 12, 1-6a.10// Psaume 44// 1Corinthiens 15, 20-27a// Luc 1, 39-56.

 

Marie se met en route avec empressement pour aller dans une vile de Judée, chez Zacharie et Elisabeth, sa sœur, sa cousine. Mais que se passe-t-il ?

Les versets 26 à 38, qui précèdent l’Evangile que nous avons écouté, nous informent de la rencontre de Marie avec l’Ange Gabriel. Des annonces lui ont été faites. Une annonce que l’on pourrait qualifier de bouleversante, la concernant, et une autre qui, à vrai dire, ne peut que la réjouir vraiment ; enfin sa cousine Elisabeth aura la joie de tenir un enfant dans ses bras, elle qu’on appelait la stérile.

Arrivée dans la maison de Zacharie, Marie n’a même pas eu le temps de donner la nouvelle qui l’a conduite jusques là que le future Jean-Baptiste tressaille dans le sein de sa mère Elisabeth. Du même coup, Elisabeth est remplie d’Esprit-Saint. Elle redit alors à Marie ce que l’Ange Gabriel lui a déjà révélé : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »

Souvenons-nous que l’Ange avait dit à Marie : «…Tu as trouvé grâce auprès de Dieu….Tu mettras au monde un fils que tu appelleras Jésus…Il sera grand, il sera appelé Fils du Très Haut…Il règnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.»

Alors, qui est celui dont le règne n’aura pas de fin et qui ne puisse pas être Dieu ? Elisabeth a donc raison de s’exclamer « d’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » En déclarant cela, Elisabeth est la première, en humanité, la première personne physique qui proclame que le futur bébé de Marie, sa sœur, Jésus donc, est Seigneur ; il est Dieu. On peut donc comprendre aussi la joie de Jean-Baptiste qui tressaille dans le sein de sa mère, parce que son créateur vient vers lui.

Voila pourquoi donc, chers frères et sœurs, par translation, accueillir Marie dans notre vie, la prendre comme notre mère, tel que Jésus le recommandera à l’Apôtre Jean, à l’heure de sa mort sur la croix, c’est accueillir le Seigneur-Dieu, qui vient nous visiter : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »

Aussi il nous devient aisé de dire que toutes les fois que nous reprenons les paroles de l’Ange Gabriel et celles d’Elisabeth, nous déclarons accueillir Dieu dans notre vie. Ainsi donc, la fête de l’Assomption, en nous rappelons que Marie est couronnée de gloire dans le ciel, comme le déclare la vision apocalyptique de Saint Jean (Première lecture), nous invite à reconnaître en Marie, la Nouvelle Arche de l’Alliance ; la Demeure Sainte de Dieu.

Honorer Marie, c’est donc Honorer Dieu dans sa Demeure Sainte. Accueillir Marie, c’est accueillir le Seigneur qui vient visiter notre monde et, visiter chacun de nous, individuellement et personnellement.

Mais cette mère de Dieu se veut servante à l’instar de son Fils Jésus qui déclare : « Je suis venu pour servir et non pour être servi. » A l’Annonciation, Marie dit : « Je suis la servante du Seigneur »; répondant à Elisabeth, elle dit la même chose, même si c’est en d’autres mots : « Dieu s’est penché sur son humble servante.» La mère agit donc exactement comme le Fils, puisque les deux partagent le même souci : servir. Il est donc évident que les deux puissent partager la même destinée : le couronnement dans le Ciel, la Gloire du ciel. Résurrection et Assomption sont donc la réponse de Dieu à ceux qui, toute leur vie, ont servi Dieu dans le service de leurs frères et sœurs.

Puisse le Seigneur Dieu nous accorder la grâce de le servir à travers nos semblables, et de l’Accueillir en Marie notre Mère, par Jésus le Christ notre Sauveur. Amen !

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