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Troisième Dimanche du Temps Ordinaire - Année A

Évangile selon Saint-Matthieu (4, 12-23)

Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » 


Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.
Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

 

 

Homélie des 25 et 26 janvier 2020

IS 8, 23B – 9,3 // Ps 26 // 1Cor 1, 10-13.17 // Mt 4, 12-23.

Troisième dimanche du temps ordinaire, je voudrais, moi, l’appeler, dimanche de la Prodigalité de Dieu envers tous ceux qu’oppriment les fardeaux de la vie et l’angoisse de la mort. C’est le dimanche où les textes de méditation nous montrent le visage d’un Dieu dont l’amour sauveur s’étend à tous les peuples et, rien ne saurait le limiter.

Alors on comprend bien l’annonce du prophète Isaïe, reprise par Saint Matthieu : « Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. »

Cette prophétie d’Isaïe devient réalité quand Jésus débute sa prédication en Galilée, précisément à Capharnaüm.

Capharnaüm  ville de Galilée (aujourd'hui Kefar Nahum) une région d'Israël. La ville était située à la limite du territoire des tribus hébraïques de Zabulon et Nephtali. Elle se trouve près du lac de Génézareth, appelée aussi lac de Galilée, à proximité de l'embouchure du Jourdain. C'était un point de passage important sur la route commerciale qui reliait la ville de Damas à la mer Méditerranée. Elle était fréquentée par de nombreuses caravanes de marchands. Elle fonctionnait comme les villes maritimes actuelles, avec tout ce que l’on peut y rencontrer de bien et de pire. Il y avait toutes les formes de commerces : objets, sexe, esclaves, divinités païennes, etc. C’est donc une ville à très mauvaise réputation, du temps de Jésus. Aujourd’hui lorsqu’on parle de Capharnaüm, c’est pour désigner un désordre indescriptible. La ville disposait d'un bureau de douane et d'une petite garnison de soldats romains. Un vrai carrefour des païens qui avait besoin de la lumière salvifique et salvatrice de Dieu, afin que soient libérées les âmes emprisonnées dans le péché.

Vivre en Galilée, à Capharnaüm précisément, c’est vivre dans un milieu où le péché avait pris le dessus sur la dignité de l’homme.

Dieu venu dans le monde, Jésus-Christ, commence là sa prédication. Il veut ramener à la lumière ceux qui sont hors du chemin qui conduit au salut. «   Là où le péché a abondé, la grâce surabonde, lisons-nous dans la Bible  »

D’où l’appel de Jésus : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »

Jean Baptiste est arrêté, mais il faut poursuivre et achever l’œuvre du Seigneur. La prédication de Jésus attire une foule nombreuse. Mais comme la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux, lui, Jésus se choisis des compagnons, des personnes avec lesquelles il va porter cette mission à son achèvement : les apôtres, puis suivront les disciples (72), puis d’autres, puis d’autres encore, ainsi de suite jusqu’à nous aujourd’hui.

Tenez-vous bien. Jésus ne prends peut-être pas les meilleurs des villes et citées, mais il les prend quand même.

Aux deux premiers appelés, Simon et son frère André, il promet les transformer en pêcheurs d’hommes. Comme si cela allait de soi, ils se mettent à sa suite.

Les deux suivants, Jacques et son frère Jean, tous deux fils de Zébédée, il les arrache à l’entreprise familiale. Nous pouvons à cet effet nous interroger, voir méditer sur le contexte d’une telle décision, son incidence dans la famille et vis-à-vis de leur père qui doit continuer seul l’activité. Désormais il devra peut-être se débrouiller seul.

Une chose est sûr, c’est que Simon Pierre, André son frère, Jacques et Jean, fils de zébédée, sont tous attirés par la Lumière éternelle du Père.

Pris parmi les hommes, et donc parmi les êtres susceptibles de péché, les apôtres, témoins du Christ-Jésus et de sa Bonne Nouvelle, travaillent tous à l’œuvre du Salut de Dieu pour tous.

Comprenons par-là, que chrétiens, nous ne saurions confier nos préoccupations dans le champ clos de nos factions et de nos querelles ; querelles semblables à celles que Saint Paul dénonçait dans la communauté de Corinthe (Cf : deuxième lecture). Si nous désirons apporter la lumière du Christ Jésus, dans notre monde ; monde qui nous donne des tournis, au regard de ce que nous déplorons çà et là ; monde dans lequel les querelles entre chrétiens et non chrétiens d’une part, et entre chrétiens et non chrétiens ou croyants d’autre part, nous avons à nous recentrer sur la personne du Christ. Lui, n’exclue personne.

Les querelles ne sont-elles pas d’actualité aujourd’hui dans nos églises, nos paroisses, nos communautés ? Ne nous voilons pas les visages, elles sont bien présentes et font beaucoup de mal ; cause des divisions, fragilisent les moins forts, déroutent ceux qui ont besoin d’être guidés et soutenus.

Pour les faire taire, Saint Paul a recentré tout le monde sur la croix du Christ. Saurons-nous retrouver la croix du Christ lorsque les frictions ou des rivalités naissent dans nos équipes ou dans notre communauté ?

Chers frères et sœurs. Nous avons tous été appelés par le Christ-Jésus et, nul peut prétendre être indispensable, ni prétendre porter lui seul la mission. C’est le Christ que nous suivons tous, et non des personnes, fussent-elles influentes à nos yeux.

Ceux et celles que nous apprécions dans nos vies, surtout lorsqu’il s’agit de la foi en Dieu, n’ont de vraie valeur que s’ils nous renvoient à l’amour bienfaisant de Dieu ; s’ils sont des vitres aux travers desquelles nous contemplons Dieu. C’est cela toute la mission du Christ, chers frères et sœurs : nous renvoyer à l’amour sans fin du Père des cieux. Pour cela donc, il a commencé sa mission là où les enfants de Dieu avaient plus besoin de la lumière.

Or, nous le savons, nous avons tous besoin de lumière, puisque nous sommes tous de véritables petites Capharnaüm, à cause de nos fautes, de nos faiblesses, de notre péché.

Puisse la grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint éclairent nos vies et nos villes, pour les siècles des siècles. Amen !

 

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A propos de la paroisse

La paroisse Saint-Martin de Bezons a été construite à la rue Edouard Vaillant en 1937 - 1938. Tous les fidèles, un peu plus de 400, se retrouvent à la paroisse Saint-Martin, la seule sur la Commune de Bezons. Saint-Martin de Bezons fait partie du doyenné d'Argenteuil. Le Curé de la paroisse est le Père Florent ANOI