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Homélie des 28 & 29 Avril (5ème dimanche de Pâques)

Homélie des 28 et 29 avril 2018 – Vème dimanche de pâques-année B.

Actes 9, 26-31 ; Ps 21, 26-29 ; 1Jean 3, 18-24 et Jean 15, 1-8.

 

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruits…..Car en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. »

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera. »

Ces phrases font partie de ce que l’on appelle dans les évangiles des « logia- Jésus », c’est-à-dire des paroles dites par Jésus lui-même. Ici Jésus proclame des principes sans lesquels l’homme est incapable d’aucun bien et d’aucune satisfaction. Or le bien et la satisfaction sont deux choses que recherche l’homme depuis les temps immémoriaux. 

Le bien est certainement relatif, diront certains, mais il y a tout de même un bien que l’on peut considérer comme celui recherché par tous les hommes, particulièrement ceux de notre siècle. Je ne sais pas à quoi pensez-vous en entendant cela. Pour ma part, je pense à la Paix. La paix dans les familles, la paix entre les peuples, la paix entre les confessions religieuses, la paix entre les organisations politiques, la paix entre les puissants et les faibles, la paix entre les grands et les petits, etc. A mon avis, la paix c’est ce dont le monde a plus besoin aujourd’hui.

L’insuffisance, et peut-être même le manque de la paix se reconnaît par tous les discours sur la sécurité. Quel chef d’état n’y fait pas référence dans ses déclarations ? Quelle autorité politique ou religieuse n’évoque-t-elle pas ce besoin dans son discours ?

Si nous avons reconnu ce grand besoin, nous pouvons nous interroger sur ce qui est à  l’origine de ce manque ou de ce besoin.

Dieu, son Fils Jésus et son Esprit ont tous été chassés de nos tables, de nos maisons, de nos familles, de nos écoles, de nos universités, de  nos associations, de nos ministères, de nos entreprises et de toutes les institutions oeuvrant pour le Bien des hommes.

Nous les avons remplacés par la finance, la force militaire, la domination de l’autre. Les philosophies et les idéologies athées nous ont enseigné qu’il n’y a de Dieu que l’impuissance inconsciente de l’homme devant certaines réalités.

Dans ce contexte, le « Aimez-vous les uns les autres »  enseigné par le Christ-Jésus n’a plus sa place dans nos vies. L’homme n’a plus besoin d’un autre que lui-même pour être heureux, pour avoir la paix, pour se donner une ligne de conduite.

Séparation du temporel d’avec le spirituel ; création de la SDN (Société des Nations) dissoute après des échecs répétés pour être remplacée par l’O.N.U ; création des armées inter-états ; établissement des frontières et des visas, augmentation des budgets pour les recherches et inventions militaires, la conquête de l’espace, tout cela n’a pas suffi pour donner au monde la paix et le bonheur. L’insécurité et la violence montent d’un cran tous les jours que Dieu fait.

Comment alors, chers frères et sœurs, ne pas accepter qu’il n’y a que les propositions et suggestions de Dieu, et donc de son Fils Jésus, qui ne périment pas ; qui ne sont jamais dépassées et qui sont à même de nous procurer la paix véritable.

« En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » Rien faire de bon, rien qui puisse perdurer et procurer la joie et la paix sans fin à l’homme. Dieu attend que l’humanité produise des œuvres bonnes. C’était la mission que Dieu avait assignée au peuple d’Israël dès le jour où il les avait choisis pour être ses témoins au milieu de tous les autres peuples. Tout au long de la bible, le peuple d’Israël est symboliquement appelé la Vigne du Seigneur. Mais cette vigne n’a jamais produit que des fruits de médiocre qualité. Vigne du Seigneur, nous le sommes, nous aussi. Croyants, baptisés et élus de Dieu, nous devrions produire des fruits d’excellente qualité. Ces fruits que sont : douceur, justice, miséricorde, pureté de cœur, fraternité, paix et amour du prochain. Hélas, nous sommes bien loin de cette attente du Seigneur. D’ailleurs, l’auteur de la première lettre de Saint Jean nous le rappelle, lui qui écrit : « Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité » De cette façon, quoique nous demandions à Dieu nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux (Cf. 2ème lecture).

En se disant la vraie vigne, Jésus prend le relais  du peuple d’Israël et de tous les canaux dont Dieu s’est servi autrefois pour se révéler  aux hommes et leur accorder ses grâces. Il inaugure un peuple nouveau dont l’appartenance n’est plus  d’ordre ethnique, racial ou religieux, mais de l’union étroite avec lui, Jésus, la vraie Vigne. Mais comme il le dit, il faut bien que les sarments soient nettoyés par le vigneron pour produire des fruits de qualité. L’Apôtre Paul, peut très bien être cité en exemple de sarment nettoyé par le vigneron, et qui a porté beaucoup de fruits de qualité. Nous savons ce qu’il a été pour les disciples, au lendemain de la résurrection du Christ : un persécuteur. Mais touché par le ressuscité sur le chemin de Damas, il est devenu l’instrument de l’annonce de la Bonne nouvelle du salut. Demeurer lié à Jésus, c’est accepter de lutter contre ce qui opprime l’homme, de lutter contre nos penchants mauvais et d’entrer, s’il le faut, dans la passion du Christ, chemin obligé de sa résurrection et de sa glorification par le Père.

« Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » Seigneur, fais de nous des disciples oeuvrant pour le grand besoin de notre temps : la PAIX dans le monde.

Puisse la mort et la résurrection du Christ nous accorder de produire les fruits que tu attends de nous. Dieu notre Père écoute les prières de ton peuple. Amen !

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A propos de la paroisse

La paroisse Saint-Martin de Bezons a été construite à la rue Edouard Vaillant en 1937 - 1938. Tous les fidèles, un peu plus de 400, se retrouvent à la paroisse Saint-Martin, la seule sur la Commune de Bezons. Saint-Martin de Bezons fait partie du doyenné d'Argenteuil. Le Curé de la paroisse est le Père Florent ANOI