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Homélie des 21 et 22 avril 2018 (Journée des vocations)

Homélie des 21 et 22 avril 2018 (Journée des vocations)
Actes 4, 8-12 ; Ps 117 ; 1Jean 3, 1-2 et Jean 10, 11-18.

 

  • « Par le nom de qui avez-vous accompli ce miracle » ? C’est la question qui a été posez à Pierre et à son compagnon par les chefs du peuple et les anciens. Le Salut ne nous est donné que par le Christ-Jésus. Personne d’autre au monde ne peut nous donner le Salut, si ce n’est le Christ, déclare Pierre devant ceux qui l’interrogent. En le disant, Pierre est bien conscient qu’il risque gros ; il risque sa vie. En effet il n’ignore pas que la loi et la religion juive, déclaraient coupable de la peine de mort quiconque faisait des prodiges en un autre nom que celui du Seigneur, Dieu d’Israël. Pire, il offense les chefs du peuple et les anciens (le sanhédrin) en leur rappelant que ce sont eux qui l’ont crucifié, mais Dieu l’a ressuscité. Lui, la pierre d’angle rejetée par les bâtisseurs qu’ils prétendent être au milieu de leur peuple.
  • Les propos de Pierre déclarent la disqualification du grand conseil comme institution qui joue le rôle de guide et d’éclaireur ; le rôle de berger. Des bergers qui ignorent celui de qui ils ont reçu la mission de conduire le troupeau. Ce sont des bergers mercenaires. Ils, les chefs du peuple et les anciens, n’ont pas pu reconnaître l’envoyé de Dieu annoncé par les prophètes et que le peuple juif et l’humanité entière attendaient. Devant eux, le Pierre qui a renié Jésus au moment de la passion, n’est pas celui qui est interrogé et qui les place au pied du mur, avec le risque qu’il encoure. C’est une véritable leçon de courage que ce texte des actes nous donne. Le courage, un des dons de l’Esprit-Saint, dont le chrétien, ami du Christ doit faire montre en tout temps, surtout devant les oppositions à la foi en Jésus ; dans les épreuves quotidiennes de notre existence ; dans les luttes nobles du respect de la vie, de la justice sociale, des différences de conviction et de foi etc.
  • C’est ce courage que doit aussi avoir aujourd’hui les jeunes comme les personnes adultes qui se sentent appelées à la vie consacrée et/ou au sacerdoce, et leurs parents. Car je vous le dis d’expérience il n’est toujours pas facile de se décider de se lancer dans une vie qui donne l’impression d’être à contre-courant de la marche de la société. Qui ne voudrait pas être grand-homme ou grande femme, avec des enfants, villa, argent, et tout l’apparat d’une personne qui a réussi sa vie ? Et quel parent ne le souhaiterait pas pour sa progéniture ? Mais, celui ou celle qui s’engage sur ce chemin doit oublier tout ça. Or c’est ce que le monde regarde pour reconnaître de quelqu’un.
  • Un tel courage, on ne peut l’avoir que si nous reconnaissons le Grand Amour que le Père des Cieux nous a donné en livrant son Verbe fait chair à la vindicte des grands et dirigeants du peuple qui étaient supposés reconnaître celui que lui, le Père des cieux, devrait envoyer dans le monde au moment venu. Dieu a fait de nous ses enfants dans la personne du Christ-Jésus, bon berger et/ou bon pasteur.
  • Interrogeons-nous un peu sur le qualificatif « Bon » que Jésus se donne. IL est bon berger, le vrai pasteur parce qu’il livre sa vie pour ses brebis. Il fait don de sa vie pour préserver celle de ses brebis, de son troupeau. Voilà pourquoi Jean l’appelle aussi l’agneau de Dieu. Et à chaque eucharistie nous nous le rappelons quand le célébrant élève le corps et dit : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », c’est-à-dire qui sauve le monde, l’humanité entière, de la force du péché qui entraine à la mort.
  • Normalement ce sont des brebis qui donnent leur vie (qui sont tuées, vendues) pour permettre aux bergers de vivre. Ici c’est le berger qui donne sa vie pour faire vivre les brebis.Le monde dans lequel nous vivons nous a habitués à voir les grands se sucrer sur les petits ; ce sont les faibles qui enrichissent et font vivre les grands. Avec le Christ-Jésus, le principe est tout-autre. Lui le grand des grands donne sa vie pour faire vivres les faibles que nous sommes. « Qui veut être le premier d’entre vous, doit être le serviteur de tous » (Marc 9, 34ss).
  • Ce qui est en jeu dans cette parabole de l’Evangile, c’est une qualité d’être, une qualité de relation. Le texte nous révèle la relation singulière et particulière qu’à le Christ-Jésus avec chaque membre du peuple de Dieu ; peuple qu’il ne fallait plus restreindre à l’unique peuple d’Israël, plutôt ouvrir à l’humanité entière. Et tous réunis dans sa bergerie, nous reconnaissons sa voix, et le suivons.
  • Ce qui est aussi en jeu, c’est la place que nous accordons aux autres dans notre vie. Tous, nous avons appris à dire facilement, quelque fois sans trop de conviction, « J’aime les gens, j’aime la justice, je n’aime pas ce qui cherchent à dominer les autres… ».Pourtant, dans les faits, nous sommes loin de ce que nous proclamons.
  • Mort avec le Christ-Jésus et ressuscité avec lui, pour quelles types de personnes sommes-nous prêts à donner notre vie aujourd’hui, même si cela ne va pas jusqu’à la mort physique ? A cette question, je crois que tout le monde pense déjà à ses parents, à ses enfants disons aux membres de sa famille. Si nous nous arrêtons là, nous ne sommes pas très différents des bergers mercenaires, puisque même les plus bandits protègent les leurs. Mais si nous disons : « Avec la grâce de Dieu, je suis prêt à n’écarter aucun effort pour faire en sorte que les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux, les pauvres, les nécessiteux de mon temps aient la joie de vivre, qu’ils reconnaissent Jésus agissant en chaque personne. Alors, nous aurons compris que nous sommes tous enfants de Dieu.
  • Puisse le bon berger qui connaît bien chacun et qui nous rassemble pour nous faire vivre de sa vie, nous conduise nos pas jusqu’en la vie éternelle.
  • Amen !

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    A propos de la paroisse

    La paroisse Saint-Martin de Bezons a été construite à la rue Edouard Vaillant en 1937 - 1938. Tous les fidèles, un peu plus de 400, se retrouvent à la paroisse Saint-Martin, la seule sur la Commune de Bezons. Saint-Martin de Bezons fait partie du doyenné d'Argenteuil. Le Curé de la paroisse est le Père Florent ANOI